publié le:
Les perdures d’enfance,
Avec le Tee - shirt blanc et large du grand frère,
Avec les pantoufles grasses de grand-mère,
Cherchent les miettes de cigarette de la veille, pour deux claques d’amour.
L’oiseau haché est suspendu à la branche du pommier.
Et un couteau fin tourne dans son ventre.
Quelque chose tombe doucement.
Le chat cour à midi en plein ennui de Téhéran.
Et le regard d’amour se lève de la fenêtre du voisin.
Les morts chantent et avancent.
Les chants religieux,
Tournent les pages des années scolaires.
Le bébé de tante rit, la sœur s’habille en blanc,
Les petites ampoules vert foncé,
Les notes sèches du hautbois,
Et la voix fatiguée d’une femme.
Les perdures d’enfance dorment tranquillement,
Dans un crayon.
Et ils seront usés, s'ils ne peuvent sortir,
Dans le coin d’une prison, sous le tir d’un fusil.
Hassan Makaremi
1984