Poésie Persanne

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Etre céleste au cœur libre, au corps irradiant !
Âme ! Rêve !
Ombre d’une  poussière soulevée du chemin !

Tu es le temps, l’essence des gouttes de la création.
Tu es le lieu, la fraîcheur de l’aurore.
Tu es l’Autre, autre : flamme inaccessible, cachée dans l’apparent.
Tu es le cœur du cœur, l’œil du cœur.
Tu es le plaisir, la main tendue de ce regard éclatant.

Mes deux cœurs !
Tu es la nuit, le jour.
Je suis l’aurore, le crépuscule.
Tu es translucide, blanchissement des  ténèbres.
Tu es l’aspect tranchant de l’amour, au-delà de la chair.

Non, le don de la lumière de l’amour.
Autre cœur : la main sécurisante de la naissance.
Un cœur à côté du cœur.
Mes deux cœurs.                                            

En langue Persane le mot "Dodel" signifie à la fois deux cœurs et hésitation.

Hassan Makaremi

Paris 1994

La vie est la ligne –point de respiration ;
L’existence,  la surface des droites non coplanaires ;
Et l’univers un volume caché de la lumière et de chanson. 

Le plus court chemin entre deux points est : le souhait
Et la tomber de l’espoir est  les barrières de prison de notre respiration.   

Les sphères de nos rêves sont en tangents ;
Et la pyramide des relations fragiles est  comme un soupire.
Et le soupire est un point sans dimension.
Qui suis-je ?
Un soupire resté sur les lèvres…

Hassan Makaremi

Paris mai 2010

A la frontière du sommeil, au point focal de la douleur,
Cercle d’errance de l’être humain.
Les fleurs de la solitude sont des fœtus désespérés.
Mortes paroles qui s’évadent en vomissant.
Tu es le reflet des moments de mes absences,
Je suis ces moments là.

Foutaise ;
Je vais le dire,
Avec une peur blanche et un cœur glacé  :
Mon dieu est la pierre noire de la Mecque ;
Miséricordieux et généreux.
Il ne meurt pas.
Il n’est pas engendré.
Cet homme imbécile la lave une fois par an,
Pour faire don d’eaux résiduelles,
-dans les ventres des grandes Baleines-
Aux Pauvres Cartels.
Pour qu’ ils ne meurent pas de faim ?
Oui, Miséricordieux et généreux

Hassan Makaremi

1994

Abandonné, méconnu, incompréhensible ;
Vainement représenté par les palettes ;
Crucifié dans les images  ;
Imbriqué  de relations ;

En ton nom les guerres sont écrites ;
Ton image est soudée à l’homme, à la lune ;
Vagabond comme vent, d’une bouche à une oreille ;
Exalté, d’une main à l'iris ;

Je suis aux aguets de cet instant fugace ou,
Caméléon,
Tu voles d’un regard à l’autre.

Hassan Makaremi

1985